Premier constat : la mondialisation néo-libérale n’a pas tenu ses promesses, étendre le bien-être à une partie plus grande de la population mondiale en priorité celle des pays émergents tout en
réduisant de moitié l’amplitude territoriale de la faim dans le monde, et éradiquer la guerre pour étendre la paix à toutes les régions politiquement instables et leur permettre de sortir du
non-développement .
L’échec en Juin 2018 se situe aux niveaux suivants :
- la faim dans le monde atteint toujours le même nombre de personnes car l’augmentation de la population mal nourrie a compensée la population secourue. Le chiffre de 800 millions de personnes
soumises à une mal nutrition chronique est devenue une constante internationale.
- les pays émergents comme les pays primo-industrialisés n’ont pas supprimé les inégalités ; dans les pays où les inégalités ont même augmenté, le dualisme droite-gauche traditionnel de
gouvernement n’a pas résisté à cette régression sociale. La plupart des gouvernements européens essaient de réduire la protection sociale au profit indirect des ultra-riches
"hyper-milliardaires".
- le maintien et l’extension de guerres localisées, étendues mondialement : 80 % de la " faim dans le monde " concerne des pays en guerre, civile pour la plupart. L’infériorisation du
monde islamique dans et par le monde occidental , ainsi qu’un passif historique de plus d’un siècle d’exploitation du " Moyen Orient" par les puissances occidentales bloquent tout retour à une
situation normale pour les peuples concernés.
- pire , " retour de manivelle ", un terrorisme djadiste a étendu l’insécurité vécue par les populations musulmanes à la vie quotidienne dans les pays occidentaux responsables de la situation
au Moyen-Orient.
Deuxième constat : comme Karl Marx l’avait souligné, il y a un siècle et demi, une des principales caractéristiques du capitalisme, est de se mettre régulièrement en question idéologiquement et
concrètement .
Idéologiquement , l’" illibéralisme" entend modifier la démocratie existante en diminuant ou/et supprimant des droits constitutionnels pour dégager le pouvoir de différents contrôles et
facteurs limitants, imposés par par le droit universel .La limitation du pouvoir des parlements est un caractéristique de l’ "illibéralisme ". La majorité parlementaire vote les lois proposées par le
gouvernement et les amendements présentés par l’opposition sont systématiquement refusés. L’économie prime tout . Grâce à la diminution du contrôle démocratique, l’État pourra accroître son soutien à
l’économie ultra-libérale. Sur les plan sociétal et social la régression des droits acquis pour des raisons idéologiques et financières sera un champ prioritaire du pouvoir " illibéral ".
Idéologique comme la suppression du droit de la femme à l’interruption volontaire de grossesse.
Concrètement, sur le plan méthodologique, court-circuiter les structures intermédiaires , est une nécessité de la verticalisation du pouvoir "illibéral" associé à une information
directe de la population. Disparaissent les retours et contre-réactions d’une communication démocratique transmis par les pouvoirs intermédiaires. La liberté de la presse et des médias supprimée,
comme l’indépendance de la justice qui peut nuire à l’économie. En fait, il s’agit de libérer la classe dirigeante des risques judiciaires de certaines pratiques de corruption et de fraude fiscale
.
Concrètement, sur le plan financier, réduire les dépenses de la protection sociale, transférer au secteur privé les secteurs rentables assurés par les services publics, diminuer certaines
dépenses et certains investissements nécessaires au secteur privé en les transférant sur le budget de l’État.